Griet, Jef et Johan
En bref
- de l’énergie solaire
- exploitation fruitière artisanale à vocation sociale
- de l’électricité pour 5 familles
« Materne n’a pas sa place ici. » Griet, Johan et leur fils Jef sont catégoriques lorsqu’ils parlent de leur exploitation fruitière Op Het Veld. Ils y cultivent des fraises en pleine terre, qu’ils vendent ensuite aux particuliers ou transforment eux-mêmes en confitures et jus. Le label bio n’est pas une fin en soi : leur priorité, c’est une approche raisonnée et durable, ancrée dans le local. C’est donc tout naturellement qu’ils ont choisi Bolt pour valoriser l’énergie solaire produite sur place : « Nous partageons les mêmes valeurs. »
L’histoire commence avec les parents de Johan, qui cultivaient déjà quelques fraisiers à côté de leur activité principale. Une petite graine qui s’est plantée dans l’esprit de Griet — au figuré d’abord, puis au sens littéral. « On a eu l’occasion de reprendre le terrain et d’acheter des terres supplémentaires. Depuis, cela fait plus de vingt ans que nous sommes actifs », raconte-t-elle. « Je suis moi-même fille d’agriculteurs et j’ai étudié l’ingénierie agronomique. À mes yeux, ce choix tenait de l’évidence. »
Prendre soin, donner du sens
Griet et Johan gèrent leur exploitation avec l’aide d’un employé fixe. Lors de la saison des récoltes, des travailleurs saisonniers viennent compléter l’équipe. Ils passaient au départ par le VDAB (l’équivalent flamand d’Actiris et du Forem), jusqu’au jour où un demandeur d’asile du centre d’accueil de Bevel est venu spontanément leur proposer son aide. « Le courant est tout de suite passé », raconte Griet. « Depuis, nous n’avons eu que de bonnes expériences. Il arrive même que des liens d’amitié se créent. La semaine dernière, par exemple, nous avons aidé l’un d’eux à emménager dans son propre appartement. »
Op Het Veld, c’est bien plus qu’une exploitation fruitière durable : c’est aussi une ferme sociale. Chaque semaine, une personne en situation de handicap vient offrir un coup de main. « C’est exact », confirme Griet avec enthousiasme. « Et chaque jeudi après-midi, un bénévole sourd nous rejoint également. Ouvrir notre lieu à toutes et tous est essentiel pour nous. C’est ce lien humain qui enrichit notre travail en profondeur. »
Des champions en devenir
Et du travail, il y en a. D’autant plus que leur fils Jef — champion de Belgique de saut en hauteur — reprendra bientôt les rênes de l’exploitation, avec une nouvelle activité à la clé : la culture du melon. « J’ai fait pas mal de recherches sur différentes variétés de fruits », explique-t-il. « Le melon se marie bien avec la fraise, notamment en termes de techniques de culture. Et puis franchement, quoi de meilleur qu’un melon Cavaillon cueilli le jour même ? »
Des fondateurs engagés
Griet, Johan et Jef ont résolument opté pour une culture réfléchie. « Notre pleine terre, c’est notre bébé », dit Johan. « Il faut en prendre soin. » On récolte nos fraises à la main, une à une, avec leur tige. Pourtant, Op Het Veld n’est pas une exploitation officiellement labellisée bio — un choix pleinement assumé. « Ce label implique énormément de paperasse, alors qu’au final, ce qui compte, c’est la manière dont on travaille au quotidien », explique-t-il. « Nous avons choisi notre propre approche durable : pas d’herbicides, des toiles anti-racines, des biostimulants et une pollinisation biologique. »
Tisseurs de liens
Et bien sûr, il y a le circuit court. Chez Op Het Veld, tous les fruits sont directement destinés aux particuliers. L’énergie solaire produite sur place est elle aussi distribuée aux consommateurs via Bolt. « Je veux savoir où vont mes produits — qu’il s’agisse des fruits ou de l’énergie », confirme Griet. « Et Bolt était le partenaire idéal pour ça. »
Engagée dans la vie associative, Griet connaît bien le réseau de producteurs d’énergie chez Bolt. Elle a découvert le fournisseur d’énergie via le distributeur de boissons ’t Sas. « J’aime lire les récits des autres, publiés sur le site de Bolt. Je connais aussi Stefaan et Nele de Laakdal, nous avons suivi une formation ensemble. Tous ces producteurs réunis, ça crée du lien, on se sent moins seul. »